lundi 12 mars 2012

je ris, je suis legère et je partage cette légerté

Le pouvoir de l’humilité

« Comment, sur la base d’une négation constante de soi, peut-on trouver la paix ? » interroge Véronique Desjardins. S’aimer implique d’accueillir ses qualités comme ses défauts. La plupart des traditions spirituelles l’ont compris.
Véronique Desjardins
Ecrivain, directrice de la collection “Les Chemins de la sagesse” aux éditions de la Table ronde, elle est l‘épouse et la collaboratrice d’Arnaud Desjardins et contribue aux activités du centre de Hauteville, en Ardèche.
Le Dalaï-Lama a, paraît-il, été très surpris, lors de ses premiers contacts avec l’Occident, de découvrir cette étrange maladie dont la plupart d’entre nous sont atteints : le manque d’amour de soi – pour ne pas dire la détestation – tant celle-ci était inconnue dans son pays d’origine. Ce conflit avec soi-même est doublement tragique. Il conduit évidemment à refuser des parts de soi considérées comme négatives et que nous voudrions faire disparaître, ou à nier certains aspects de notre être – la fameuse part d’ombre de l’analyse jungienne – qui ne correspondent pas à l’image que nous voulons conserver de nous. Ce qui aboutit à une véritable autocensure.
Mais ce qui est plus grave, c’est que le non-amour de soi se projette sur notre être tout entier, y compris sur les potentialités qui constituent notre richesse la plus intime. En refusant notre part d’ombre, nous refusons aussi notre part de lumière, le réservoir de force, de confiance en soi, d’élan vital, toujours présent au fond de nous-mêmes. Si nous regardons bien, nous n’avons choisi ni nos “talents” ni ce que nous considérons comme négatifs. Il n’y a donc ni fierté ni culpabilité à avoir quand nous découvrons ce que nous sommes.
L’humilité que prônent toutes les voies spirituelles ne peut pas se fabriquer, on ne devient pas humble parce que l’on prétend “être tout petit”. La véritable humilité, c’est de se voir tel que l’on est, ni plus ni moins, et de s’accepter dans son intégralité, en assumant ses failles, mais aussi ses dons et ses qualités comme des faits. Ce qui revient à quitter le monde du jugement. Chez beaucoup d’Occidentaux, la spiritualité, qui devrait être le terrain privilégié de la réconciliation avec soi-même, aboutit souvent à son contraire, le renforcement de l’aliénation dont on désire s’affranchir. Les chercheurs de vérité s’adressent souvent à des maîtres, non pas tant parce qu’ils sont animés par une authentique recherche, mais parce qu’ils ne s’aiment pas. Ils espèrent que les enseignements spirituels vont les aider à “devenir meilleurs”.
Dans le centre d’Arnaud Desjardins, nous sommes plusieurs collaborateurs à animer des réunions en groupes restreints, où six à sept personnes peuvent partager leurs difficultés existentielles. La quasi-totalité des questions qu’elles posent peut se résumer à un conflit, camouflé ou patent, avec elles-mêmes : refus de ce qu’elles sont (trop ceci ou pas assez cela), refus de leurs émotions, refus de leurs comportements (« Je me mets tout le temps en colère » ; « Je ne témoigne pas assez d’amour à mon mari » ; « Je suis trop lent dans mon travail », sous-entendu : « Je devrais être autrement. ») Comment, sur la base d’une négation constante de soi-même, peut-on envisager de “trouver la paix”, de “mettre de l’harmonie” dans sa vie ?
Nous nous plaignons souvent de manquer d’énergie, mais la non-acceptation de nous-mêmes, sous ses multiples formes, constitue le plus grand blocage énergétique que l’on puisse imaginer, blocage que nous ne cessons d’alimenter par de nouveaux refus. En fait, cette erreur témoigne d’une incompréhension des lois qui régissent le processus même de la transformation. Car c’est bien à une transformation que nous invite toute voie spirituelle, non pas sur la base de la suppression de certains aspects de nous-mêmes, mais de leur transmutation, véritable alchimie intérieure. Ce dont nous voulons à toute force nous débarrasser pourrait bien être notre plus grande richesse. Sœur Emmanuelle raconte une très belle histoire concernant les chiffonniers du Caire : les détritus de la décharge sur laquelle ils naissaient, vivaient et mouraient dans des conditions épouvantables étaient devenus, avec le temps, un engrais particulièrement fertile que la municipalité du Caire est venue acheter pour l’épandre sur les champs d’Egypte.
On parle sans arrêt de “devenir soi-même”, souvent dans un esprit de revendication, comme si l’extérieur – la société, le milieu professionnel, l’entourage proche – était responsable de notre aliénation. Mais, ne sommes-nous pas les premiers artisans, à force de nous refuser, de notre prison ? La fameuse “connaissance de soi” suppose l’intégration de tous les aspects de notre réalité actuelle, ceux que nous aimons et ceux que nous n’aimons pas – mais également ceux que nous ne connaissons pas encore et que notre attitude d’accueil va permettre de révéler à la conscience. Les Tibétains ont une très belle expression : entrer en amitié avec soi-même, et cette amitié se pratique au quotidien, instant après instant. Comme le dit un adage soufi : “Ou vous entrerez entier au Paradis, ou vous n’y entrerez pas.” »
Juin 2003

mardi 6 mars 2012

observer pour exister réellement

Ancré dans l'observateur...le but est de créer en soi, une force qui est vraiment soi, à partir de laquelle tout devient possible et d'où on observe tout le reste.
Il faut d'abord que cette force soit là, qu'elle soit stable et de là on regarde ce qui bouge autrour : que ce soit un mouvement, une émotion, une pensée ou ce qui se passe dans le monde extérieur. L'ancrage dans quelque chose qui est soi doit devenir fort. Sinon, on est toujours emporté par le mouvement, l'émotion, les pensées, les idées et toutes ces sottises. Quand c'est agréable, tant mieux. (texte tiré du magazine Science de la conscience)

lundi 5 mars 2012

"vous êtes une foule amorphe" Swâmi Prajnânpad et Arnaud Desjardins

non structurée, non cristallisée...
Une part de nous voudrait échapper à un certain mode de conscience que nous sentons bien comme limitatif, mais d'autres parts de nous continuent à réclamer : "Et moi, et moi, je n'ai pas reçu ça, je n'ai pas pu faire ceci, je demande encore cela." Il y a donc une première étape de structuration ou même d'affirmation de l'ego avant d'envisager l'effacement de la conscience du moi dans tout ce que ce pronom présente de limitatif. Mais ce travail de structuration doit être entrepris dès le départ avec une compréhansion et surtout un sentiment qui permette l'ouverture et le dépassement. Il est important de pressentir d'emblée ce que pourrait être un état non égoïste ou non égocentrique de manière à ce que cette première affirmation de l'ego, nécessaire au début, ne soit pas le renforcement d'une prison qui ensuite devienne un veritable obstacle. texte tiré de "les formules de Swâmi Prajnânpad" d'Arnaud Desjardins

samedi 3 mars 2012

Petits exercices "spirituels"

Les exercices spirituels sont normalement des pratiques liés aux religions.Je vous propose des "petits" exercices spirituels qui n'ont rien de religieux mais qui seraient une somme d'experimentation pour poser les bases sur le chemin vers Soi.

L'idée c'est une semaine d'experience autour d'un thème. En s'observant de manière

- semaine "prise de conscience de nos 3 centres" : intellectuel, emotionnel, physique
souvent nos réponses aux évenements ne viennent pas du bon endroit en nous.
Dans le travail un superieur qui nous impressionne et nous perdons toute nos qualités intellectuelles pour répondre avec nos émotions...nous participons a une formation et nous sommes fatigués nous passons à côté de ce qui est dit car nous sommes dans notre centre physique...nous voulons dire merci à une personne mais les autres nous on dit qu'elle n'est pas sympathique alors nous écoutons notre intellecte au lieu de parler avec notre coeur...voilà quelques exemples