vendredi 21 décembre 2012

vendredi 14 décembre 2012

samedi 23 juin 2012

s'entrainer à
vivre chaque instant en unité avec soi même
vivre en unité avec le monde autour
vivre avec la réalité de l'Etre
un mental serviteur ami de notre evolution globale

contact avec les êtres de lumière

lundi 16 avril 2012

un jour sous le signe des "outils"
quels outils j'ai a ma disposition pour faire émerger ma "puissance spirituelle" au service du divin, de l'amour, de l'harmonie, de la paix...
tirage de cartes :


XII. OPPOSITIONS

Vous avez l’impression de vivre en deux mondes. Oui ou non, jour ou nuit, yin ou yang. Vous pouvez examiner ce qui vous correspond, sans vous laisser distraire par les autres. Essayez d’imaginer la situation suivante : vous êtes tout seul dans le monde ; quelle est la première chose que vous feriez ?

Vous pouvez toujours trouver différents prétextes pour ne pas faire quelque chose. Vous rendez-vous compte qu’en agissant ainsi, vous n’affirmez jamais vos capacités ? Et qui pire est, vous inventez souvent ces prétextes pour mettre les autres à l’aise, car vous détestez les disputes. N’avez-vous jamais fait quelque chose dont vous-même aviez envie ? Tenez-vous tellement compte de l’autre qu’après un temps, vous ne savez plus à qui vous avez promis quoi ? Vous ne savez pas rendre tout le monde content et vous n’êtes pas non plus responsable de tout le monde. N’évitez pas vos responsabilités et regardez ce qui est vraiment important en ce moment.

Méditation

Déplacez votre attention vers votre ventre et enveloppez-vous de la couleur jaune. Quelles sont les oppositions qui vous habitent en ce moment ? Qui essayez-vous de rassurer en ce moment ? Essayez de découvrir quelle personne de votre entourage est vraiment capable de vous ramener à vous-même. Si vous le savez, ensemble, prenez un temps pour parler de vos sentiments.



XXII INTUITION

Ecoutez votre intuition. Il se peut que cela vous effraie, ou que vous ne vous sentiez plus en sécurité dans votre environnement. Si vous apprenez à écouter votre intuition, vous perdez une certaine forme de sécurité extérieure que vous aviez construite. Ces aspects extérieurs sont néanmoins le genre de sécurités auxquelles l’être humain peut s’accrocher. Si vous écoutez votre intuition et que vous agissez en conséquence, d’autres vont noter les changements en vous. Vous rayonnerez alors une certaine force et une intégrité. Vous serez alors aligné sur les possibilités que l’univers vous offre.

Comme vous développerez une autre façon de penser, il se peut que certaines personnes soient déçues. Mais ne vous laissez pas retenir si cela arrive. Ayez confiance que dans le futur, vous rencontriez un nombre croissant de personnes qui vous apprécieront pour qui vous être vraiment.

Méditation

Déplacez votre attention vers l’endroit entre vos yeux et enveloppez-vous de la couleur lilas ou indigo. Visualisez qu’un rayon de lumière apparaissant entre vos yeux et qui enveloppe votre environnement de lumière. Sentez la chaleur de cette lumière et chérissez l’amour qu’elle dégage. Demandez de toujours pouvoir visualiser cette lumière lorsque vous en avez besoin. La réponse, vous la sentirez, vous saurez ou vous l’entendrez directement. Essayez de ne pas trop réfléchir. La réponse est toujours là.

mardi 10 avril 2012

tirage oracle cristal le fou rire

Le Fou Rire

Sens et valeur
Si le rire est le propre de l'homme, le fou rire est le rire fou du sage qui est élevé au rang d'apprenti. Nous sommes tous en apprentissage. La vie est notre maître. Un maître d'école bienveillant qui nous connaît sur le bout des doigts.
Il n'existe pas de rire sérieux. Qu'il est bon de rire, de rire sans raison apparente. Le rire prend appui sur un ressenti de joie, un feu qu'a allumé ce maître si attentif. Il sait quand craquer l'allumette pour que brûlent les effigies, les masques, les costumes, pour que se consume dans ce rire brûlant les démons intérieurs. imbus d'un pouvoir sérieux. Place nette est faite au feu irradiant de la conscience.
Il t'est sûrement arrivé de tomber dans ce rire qui absout toutes formes d'identification à ce qui n'est pas. Car l'être ne peut être étiqueté ni nommé. Il est si vaste et multiple qu'on ne peut le définir qu'en énumérant ce qu'il n'est pas.
Il en est de même pour ce fou rire si absolu, si radical, une vérité qui se déverse dans le creuset du cœur et enflamme les lests de l'égo qui peine à respirer tant le souffle est incandescent.
Le rire est la flèche de l'âme plantée en chair. Un rire de braise qui met à nu et enlève le superflu. Un rire d'essence qui propulse et envole, qui rend clairvoyant, clairaudient, clairsentant.
Tu deviens torche et illumine le sentier où tu peux poser un pas sûr, un pas juste, juste un pas de plus mais dans un tel état que ce pas est une traversée, un pèlerinage.
Parole Intime
Je suis le rire de Dieu en ton corps. Je suis l'étincelle de ta folie, celle qui brûle en toi tout ce qui n'est pas sagesse, conscience claire d'être exactement là où tu dois.
Tu me rencontres au paroxysme de ton désir fou d'exister, d'être là pour accomplir l'histoire d'amour du divin sur cette terre des hommes. Je suis le feu blanc qui ne peut être éteint. Je ne peux que flamber comme une torche qui incendie tout ce qui n'est pas la joie pure d'être en vie.
J'éclaire en toi tout ce qui n'est pas encore allumé et tu ris, tu ris , tellement c'est rien, tellement ces ombres n'ont finalement aucun pouvoir sur la lumière d'amour qui t'allume comme un brasier.
Tu danses avec moi dans les flammes, prêt enfin à ce que soit réduit en cendre tout ce qui empêche ; les conditionnements, les peurs, l'interdit d'être heureux ici-bas.
Les frontières de ton être sont un cercle de flammes, tu crois que ces flammes sont un rideau de feu qui te sépare de l'autre, de dieu. Pour autant, dès que tu oses succomber, t'abandonner au plein feu, au rire enflammé, à la joie folle d'être, même s'il n'y a aucune raison à cela, tu es l'autre, tu es Dieu.
Et il rit, il rit en toi de ta conscience d'être lui, reconnue d'un seul coup, d'un coup de magie.
Je suis en toi ce fou rire d'enfance, d'innocence quand ça coule en cascade et ricoche d'ami en ami et que plus rien n'existe, plus aucun empêcheur, plus aucune autorité mal placée qui aurait le pouvoir de dire : c'est ridicule, soyons sérieux !
Aucun sérieux ne tient dans ma luminescence rieuse, aucun « se prendre au sérieux » ne peut prendre cette folie pour la mettre en camisole.
Elle est plus puissante que tout et se nourrit de tous ces corps à cœur, éperdument.
Ris, mon ange déchu, ris à gorge déployée, la chute n'existe pas ! Que la joie t'élève et sorte ta tête de la brume, la vie est splendide, elle rit en toi.
Sois brûlé car seul ce qui brûle crée la lumière ici-bas 
Au ras des pâquerettes
Souvent, tu ris et demande pardon de rire, tu caches ton rire dans tes mains. La prochaine fois qu'un rire frappe à ton cœur, laisse le être, sois heureux de rire, essaye de ne rien retenir et même exagère, amplifie jusqu'à ce qu'il te prenne tout entier.

lundi 12 mars 2012

je ris, je suis legère et je partage cette légerté

Le pouvoir de l’humilité

« Comment, sur la base d’une négation constante de soi, peut-on trouver la paix ? » interroge Véronique Desjardins. S’aimer implique d’accueillir ses qualités comme ses défauts. La plupart des traditions spirituelles l’ont compris.
Véronique Desjardins
Ecrivain, directrice de la collection “Les Chemins de la sagesse” aux éditions de la Table ronde, elle est l‘épouse et la collaboratrice d’Arnaud Desjardins et contribue aux activités du centre de Hauteville, en Ardèche.
Le Dalaï-Lama a, paraît-il, été très surpris, lors de ses premiers contacts avec l’Occident, de découvrir cette étrange maladie dont la plupart d’entre nous sont atteints : le manque d’amour de soi – pour ne pas dire la détestation – tant celle-ci était inconnue dans son pays d’origine. Ce conflit avec soi-même est doublement tragique. Il conduit évidemment à refuser des parts de soi considérées comme négatives et que nous voudrions faire disparaître, ou à nier certains aspects de notre être – la fameuse part d’ombre de l’analyse jungienne – qui ne correspondent pas à l’image que nous voulons conserver de nous. Ce qui aboutit à une véritable autocensure.
Mais ce qui est plus grave, c’est que le non-amour de soi se projette sur notre être tout entier, y compris sur les potentialités qui constituent notre richesse la plus intime. En refusant notre part d’ombre, nous refusons aussi notre part de lumière, le réservoir de force, de confiance en soi, d’élan vital, toujours présent au fond de nous-mêmes. Si nous regardons bien, nous n’avons choisi ni nos “talents” ni ce que nous considérons comme négatifs. Il n’y a donc ni fierté ni culpabilité à avoir quand nous découvrons ce que nous sommes.
L’humilité que prônent toutes les voies spirituelles ne peut pas se fabriquer, on ne devient pas humble parce que l’on prétend “être tout petit”. La véritable humilité, c’est de se voir tel que l’on est, ni plus ni moins, et de s’accepter dans son intégralité, en assumant ses failles, mais aussi ses dons et ses qualités comme des faits. Ce qui revient à quitter le monde du jugement. Chez beaucoup d’Occidentaux, la spiritualité, qui devrait être le terrain privilégié de la réconciliation avec soi-même, aboutit souvent à son contraire, le renforcement de l’aliénation dont on désire s’affranchir. Les chercheurs de vérité s’adressent souvent à des maîtres, non pas tant parce qu’ils sont animés par une authentique recherche, mais parce qu’ils ne s’aiment pas. Ils espèrent que les enseignements spirituels vont les aider à “devenir meilleurs”.
Dans le centre d’Arnaud Desjardins, nous sommes plusieurs collaborateurs à animer des réunions en groupes restreints, où six à sept personnes peuvent partager leurs difficultés existentielles. La quasi-totalité des questions qu’elles posent peut se résumer à un conflit, camouflé ou patent, avec elles-mêmes : refus de ce qu’elles sont (trop ceci ou pas assez cela), refus de leurs émotions, refus de leurs comportements (« Je me mets tout le temps en colère » ; « Je ne témoigne pas assez d’amour à mon mari » ; « Je suis trop lent dans mon travail », sous-entendu : « Je devrais être autrement. ») Comment, sur la base d’une négation constante de soi-même, peut-on envisager de “trouver la paix”, de “mettre de l’harmonie” dans sa vie ?
Nous nous plaignons souvent de manquer d’énergie, mais la non-acceptation de nous-mêmes, sous ses multiples formes, constitue le plus grand blocage énergétique que l’on puisse imaginer, blocage que nous ne cessons d’alimenter par de nouveaux refus. En fait, cette erreur témoigne d’une incompréhension des lois qui régissent le processus même de la transformation. Car c’est bien à une transformation que nous invite toute voie spirituelle, non pas sur la base de la suppression de certains aspects de nous-mêmes, mais de leur transmutation, véritable alchimie intérieure. Ce dont nous voulons à toute force nous débarrasser pourrait bien être notre plus grande richesse. Sœur Emmanuelle raconte une très belle histoire concernant les chiffonniers du Caire : les détritus de la décharge sur laquelle ils naissaient, vivaient et mouraient dans des conditions épouvantables étaient devenus, avec le temps, un engrais particulièrement fertile que la municipalité du Caire est venue acheter pour l’épandre sur les champs d’Egypte.
On parle sans arrêt de “devenir soi-même”, souvent dans un esprit de revendication, comme si l’extérieur – la société, le milieu professionnel, l’entourage proche – était responsable de notre aliénation. Mais, ne sommes-nous pas les premiers artisans, à force de nous refuser, de notre prison ? La fameuse “connaissance de soi” suppose l’intégration de tous les aspects de notre réalité actuelle, ceux que nous aimons et ceux que nous n’aimons pas – mais également ceux que nous ne connaissons pas encore et que notre attitude d’accueil va permettre de révéler à la conscience. Les Tibétains ont une très belle expression : entrer en amitié avec soi-même, et cette amitié se pratique au quotidien, instant après instant. Comme le dit un adage soufi : “Ou vous entrerez entier au Paradis, ou vous n’y entrerez pas.” »
Juin 2003

mardi 6 mars 2012

observer pour exister réellement

Ancré dans l'observateur...le but est de créer en soi, une force qui est vraiment soi, à partir de laquelle tout devient possible et d'où on observe tout le reste.
Il faut d'abord que cette force soit là, qu'elle soit stable et de là on regarde ce qui bouge autrour : que ce soit un mouvement, une émotion, une pensée ou ce qui se passe dans le monde extérieur. L'ancrage dans quelque chose qui est soi doit devenir fort. Sinon, on est toujours emporté par le mouvement, l'émotion, les pensées, les idées et toutes ces sottises. Quand c'est agréable, tant mieux. (texte tiré du magazine Science de la conscience)

lundi 5 mars 2012

"vous êtes une foule amorphe" Swâmi Prajnânpad et Arnaud Desjardins

non structurée, non cristallisée...
Une part de nous voudrait échapper à un certain mode de conscience que nous sentons bien comme limitatif, mais d'autres parts de nous continuent à réclamer : "Et moi, et moi, je n'ai pas reçu ça, je n'ai pas pu faire ceci, je demande encore cela." Il y a donc une première étape de structuration ou même d'affirmation de l'ego avant d'envisager l'effacement de la conscience du moi dans tout ce que ce pronom présente de limitatif. Mais ce travail de structuration doit être entrepris dès le départ avec une compréhansion et surtout un sentiment qui permette l'ouverture et le dépassement. Il est important de pressentir d'emblée ce que pourrait être un état non égoïste ou non égocentrique de manière à ce que cette première affirmation de l'ego, nécessaire au début, ne soit pas le renforcement d'une prison qui ensuite devienne un veritable obstacle. texte tiré de "les formules de Swâmi Prajnânpad" d'Arnaud Desjardins

samedi 3 mars 2012

Petits exercices "spirituels"

Les exercices spirituels sont normalement des pratiques liés aux religions.Je vous propose des "petits" exercices spirituels qui n'ont rien de religieux mais qui seraient une somme d'experimentation pour poser les bases sur le chemin vers Soi.

L'idée c'est une semaine d'experience autour d'un thème. En s'observant de manière

- semaine "prise de conscience de nos 3 centres" : intellectuel, emotionnel, physique
souvent nos réponses aux évenements ne viennent pas du bon endroit en nous.
Dans le travail un superieur qui nous impressionne et nous perdons toute nos qualités intellectuelles pour répondre avec nos émotions...nous participons a une formation et nous sommes fatigués nous passons à côté de ce qui est dit car nous sommes dans notre centre physique...nous voulons dire merci à une personne mais les autres nous on dit qu'elle n'est pas sympathique alors nous écoutons notre intellecte au lieu de parler avec notre coeur...voilà quelques exemples

mardi 28 février 2012

Saint Christophe

 Les versions orientales qui sont les plus anciennes partagent avec les versions occidentales le martyre du saint et son projet de se mettre au service du maître le plus puissant.
Selon une tradition très populaire, de sources variées et popularisée par la Légende dorée de Jacques de Voragine, Réprouvé était un Chananéen d’allure terrible tant il était imposant. Il eut l’idée de se mettre au service du plus grand prince du monde et se présenta donc à un roi très puissant. Un jour, un jongleur évoqua le diable devant le roi très chrétien, qui se signa aussitôt. Réprouvé, fort étonné, demanda au roi le sens de ce geste. Celui-ci avoua, après bien des hésitations, sa peur devant le diable. Réprouvé, qui ne concevait de se mettre au service que du plus puissant, quitta donc le roi pour trouver le diable.
Dans le désert, il s’approcha d’un groupe de soldats, parmi lesquels s’en trouvait un particulièrement féroce, qui lui demanda où il allait. Lorsque Réprouvé répondit, le soldat lui dit : « Je suis celui que tu cherches ». Marchant ensemble, il fut étonné de voir le diable s’enfuir devant une croix. Réprouvé, qui l’avait suivi, lui demanda la raison de sa peur. Après bien des hésitations, le diable avoua craindre la croix. À ces mots, Réprouvé le quitta et partit à la recherche du Christ pour se mettre à son service.
Il finit par rencontrer un ermite qui lui expliqua les principes de la foi en Jésus-Christ. Il lui dit :
« Ce roi désirera que tu jeûnes souvent ».
« Cela m’est impossible », répondit le géant. L’ermite ajouta :
« Ce roi désirera que tu lui adresses de nombreuses prières ». Le géant répondit qu’il ne savait ce que cela était et que, donc, il ne pouvait pas davantage se soumettre à cette exigence. L’ermite lui dit alors :
« Tu iras te poster à tel fleuve tumultueux et tu aideras les gens à le traverser ».
Réprouvé accepta. Il se construisit une petite maison au bord du fleuve et chaque jour, aidé d’une perche, il faisait traverser les voyageurs. Un jour, longtemps après, il entendit la voix d’un petit enfant qui lui demandait de le faire traverser. Il sortit mais ne vit personne. Rentré chez lui, il entendit une seconde fois l’appel de l’enfant. Dehors il ne trouva personne. Ce n’est qu’au troisième appel que le géant vit le petit enfant qui attendait sur la berge. Il le prit sur ses épaules et commença donc la traversée. Mais, à mesure qu’ils progressaient, l’enfant devenait de plus en plus lourd et le fleuve de plus en plus menaçant, tant et si bien qu’il eut le plus grand mal à rejoindre la berge opposée. Une fois l’enfant déposé il lui dit :
« Enfant, tu m’as exposé à un grand danger, et tu m’as tant pesé que si j'avais eu le monde entier sur moi, je ne sais si j'aurais eu plus lourd à porter. » L'enfant lui répondit :
« Ne t'en étonne pas, Christophe, tu n'as pas eu seulement tout le monde sur toi, mais tu as porté sur les épaules celui qui a créé le monde : car je suis le Christ ton roi, auquel tu as en cela rendu service ; et pour te prouver que je dis la vérité, quand tu seras repassé, enfonce ton bâton en terre vis-à-vis ta petite maison, et le matin tu verras qu'il a fleuri et porté des fruits. »
L’enfant disparut miraculeusement. Christophe fit ainsi que l’enfant le lui avait dit et trouva le matin des feuilles et des dattes sur le bâton.
Bas-relief de Saint-Christophe, près d'un passage de fleuve
Christophe partit alors pour Samos, en Lycie où, ne comprenant pas la langue, il tomba en prières afin que Dieu l’éclaire – ce qu’il obtint. Il alla à la rencontre des chrétiens qui, dans la ville, essayaient de convertir la population. Un des juges de la ville y trouva l’occasion de le frapper au visage. Il ficha son bâton dans le sol avec l’espoir d’un nouveau miracle… qui eut lieu en effet : ainsi huit mille hommes devinrent croyants. Le roi de la région, exaspéré, envoya deux cents soldats pour l’arrêter. Mais, sitôt qu’ils le virent en prière, ils hésitèrent. Le roi envoya à nouveau deux cents autres hommes qui à leur tour prièrent avec Christophe. Les ayant convertis, il accepta de les suivre chez le roi. Le roi eut grand peur en le voyant mais lui demanda son nom. Christophe répondit :
« Auparavant l’on m’appelait Réprouvé mais aujourd’hui je me nomme Christophe ». Le roi lui fit remarquer le choix peu judicieux : pourquoi prendre le nom de quelqu’un mort humilié sur une croix ? pourquoi ne pas se rallier à ses dieux ? Christophe lui répondit :
« C'est à bon droit que tu t'appelles Dagnus (damné ? danger ? dague ?), parce que tu es la mort du monde, l’associé du diable ; et tes dieux sont l’ouvrage de la main des hommes ». Le roi lui proposa un marché : soit il sacrifiait à ses dieux, soit le roi le suppliciait. Christophe refusa et fut jeté en prison. Le roi y envoya deux prostituées afin qu’elles le séduisent – Nicée et Aquilinie. Christophe en prière ne céda pas à leurs caresses et lorsqu’elles virent son visage éclatant demandèrent à être converties. Le roi entra dans une grande colère et leur ordonna de sacrifier. Elles acceptèrent à la condition que les places soient nettoyées et que tous les habitants soient au temple. Quand il fut fait ainsi et devant chacun, elles dénouèrent leur ceinture, les passèrent au cou des idoles et les firent tomber. Sur ordre du roi, elles furent suppliciées avant qu’il ne s’en prenne à Christophe lui-même qui résista à toutes les tortures. Le roi finit par le faire attacher à un arbre et lança quatre cents flèches sur lui qui toutes restèrent suspendues sauf une qui, suite aux injures du roi lancées à Christophe, se détourna et vint se planter dans son œil. Christophe lui dit :
« C’est demain que je serai sacrifié. Tu prendras mon sang et tu en feras de la boue. Tu poseras cette boue sur ton œil qui guérira ». Christophe fut ainsi décapité. Le roi suivit ses conseils et appliqua la boue qui aussitôt guérit son œil. Alors le roi crut et porta un édit qui interdisait à quiconque de blasphémer le nom de Dieu et de celui de son serviteur, Christophe.